Festolérance organisait le 28 mai sa 12è
édition. Au programme débat public dont nous vous avons fait un
compte-rendu http://artpericite.blogspot.fr/2016/06/debat-public-au-festolerance-cout-du.html, et soirée festive avec spectacle de rue et concerts.
Julien
Courty, arrivé il y a 7 ou 8 ans dans le collectif qui prépare cette fête annuelle, constate que le festival a
réussi à diversifier l'offre musicale au cours des années, même s'il
donne la prééminence au reggae et à son message de tolérance et de
fraternité. Deux scènes sont implantées sur le site évitant toute
interruption dans la succession des groupes. Le collectif vit sans
subvention et compte donc sur un public nombreux tandis que des groupes
peuvent jouer gratuitement. Pour attirer du public, il peut faire appel à
des têtes d'affiche, notamment ce soir-là un groupe de reggae venu de Toulouse, The Tuff Lions, Lord Bitum venu de Bergerac mais dont la renommée est nationale, ou le groupe qui monte en Dordogne, Les Tontons Michel.
Cette
fête, visiblement très organisée et accueillante, attire des syndiqués CGT mais aussi des sympathisants ou toute
personne souhaitant profiter des concerts à prix modiques (9 euros voire
5 euros si l'on arrive avant 19h).
Elle est l'occasion de faire connaître les installations du COPO (Centre Omnisports de Périgueux Ouest) auxquelles peuvent accéder les cheminots, explique Arnaud Rouby, secrétaire de la CGT Cheminot pendant 5 ans. Le Club Olympique Périgueux Ouest rugby a été créé en 1902. Il a été intégré dans le Centre Omnisports de Périgueux Ouest. Ce centre s'éteint après la seconde guerre mondiale en fusionnant avec le Club Athlétique Périgourdin puis renaît en 1958 grâce aux cheminots et est agréé officiellement en 1960. Ce grand centre qui compte plusieurs sections sportives rassemblait en 2014 pas moins de 650 licenciés. Ses activités ont été intégrées dans le comité d'entreprise en 1986.
Un des bâtiments du centre de loisirs
La fédération locale compte 180 syndiqués actifs
sans compter les adhérents de Bergerac sur 800 cheminots en Dordogne et
auxquels il faut rajouter les retraités.
Avant d'entendre les groupes, on s'est activé sur les stands de restauration et à la buvette.
Plus tard, les participants ont eu droit à la soupe à l'oignon.
On en a profité aussi pour proposer de l'information gratuite ou réaliser quelques ventes et adhésions.
Les Tontons Michel invitaient ensuite le public à les écouter sur la grande scène. Un nom de groupe qui ne laisse pas indifférent : "interpelle, fait sourire, paraît ringard mais au final tout le monde s'en souvient", écrivent-ils sur leur site Internet.
Ils
ont d'abord réalisé un album auto-produit en 2010 "On use nos
guitares", avec l'aide d'un violoniste, fruit de 2 ans de travail au
cours desquels ils ont écumé les scènes populaires lors d'évènements
familiaux ou d'associations. Cet album leur a permis de se produire hors
de la Dordogne dont ils sont originaires puis en 2012, ils ont commencé
à introduire d'autres chansons pour aboutir au 2è album "un voyage loin
de chez nous" réalisé à la maison et sorti en 2014.
Les enfants ont été sensibles aux rythmes joyeux de cette belle petite bande
tout comme les plus grands dont la représentante de la CGT ou une figure locale comme Baloo. 
Pour vous donner une idée avant de les retrouver à Bosset le 19 août à Beau c'est festival : https://www.youtube.com/watch?v=VGuoqV_XPZA
C'est
un spectacle de rue qui a succédé, les comédiens musiciens faisant
irruption sans crier gare vissés sur leurs vélos, introduits par une
auto improbable :
la compagnie VIRUS (Vallée de l'Isle Rock Union Spectacles créée en 1993) faisait son entrée. Un spectacle intitulé La petite boucle
(à prononcer avec l'accent du midi et façon commentateur sportif)
musical, sportif et déjanté, comme le public a pu le constater.
Ces
cyclistes étaient affublés de noms totalement décalés mais néanmoins
évocateurs, encadrés par leur directeur sportif, Marc Maillot,
interprété par Ludovic Barbut :
Florent Pignon, prêt à en découdre et donc vexé par la victoire d'Eddy Marx
Bernard
Pinaud, jamais à l'abri d'un petit coup de fringale et grand amateur de
saucisson, la clope au bec même pendant la course,
Après
la course, les cyclistes se mettaient en place pour un petit concert
avec chansons de circonstance sur Jalabert, l'EPO, etc..avec instruments
de musique inédits dans l'esprit "petite boucle".
Un quizz "où l'on se mettait au niveau du public"
permettait de se débarrasser auprès des spectateurs des cadeaux de Noël
dont on ne savait que faire et de se moquer allègrement de la caravane du
Tour du France.
Un
spectacle enlevé avec un humour décalé et décapant qui a bien amusé le
public massé en nombre pour suivre cette équipée de "winners".
http://www.virus-prod.com/la-petite-boucle-rock-cyclisme/
Après ce moment de comédie, les concerts reprenaient avec Zionnoiz, un groupe de reggae, hip-hop dont 2 cheminots faisaient partie.
Les deux derniers concerts mettaient en avant les groupes de reggae The Tuff Lions et Lord Bitum.
Le groupe The Tuff Lions s'est formé en 2011 autour du chanteur toulousain Jahvie.
Il était accompagné par Jo, à la basse formé par les meilleurs musiciens de l'Ile Maurice, Karigan à la batterie ayant grandi dans une famille amatrice de reggae, Filo aux claviers et Tony Bongo, percussionniste et fabricant de percussions.
Ce concert n'a pas manqué d'attirer tous les fans de reggae.
La soirée s'achevait avec Lord Bitum, un adepte du reggae et du ragga dance hall, originaire du Nord-Pas-de-Calais qui s'est installé à Bergerac en 2012 mais qui se produit sur toutes les scènes de France.
photo extraite de son site : http://www.tidouz.com/lord-bitum/
Texte et photos : Laura Sansot
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