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18/03/2015

LE GROUPE ELECTROGENE A BOURROU



Pour la soirée du vendredi 13, n'étaient pas malchanceux les curieux venus écouter le groupe (musical) électrogène à Bourrou ! 

Afin de créer (ou d'accroître) la convivialité et favoriser la proximité du public avec les artistes, rien de tel que de déguster, ensemble et avant le concert, un chili con carne avec des tartines. 
Une fois encore le Café Lib' nous a fait découvrir une formation musicale déjantée, loin des concerts formatés. Le groupe nous invitait à revisiter les standards de la chanson française de façon humoristique et parfois tonitruante.
Les deux acolytes, Eric Dignac le chanteur et Philippe Larrouy, le bassiste, l'un vidéaste et l'autre psychomotricien dans la vraie vie, originaires de Bordeaux, se sont amusés à interpréter, à leur manière, quelques chansons du répertoire de la variété et de la chanson française. Si le chanteur nous a expliqué que "dans Electrogène, c'est l'orchestre qui compte!", c'est surtout toute la panoplie vestimentaire des membres de l'orchestre qui a fait sensation. Pas besoin de vestiaire dans ce spectacle, le public avait droit, entre chaque chanson, à l'habillage et au déshabillage des deux joyeux lurons, peu soucieux de dévoiler leurs corps... dans leur pleine maturité. Et c'est d'ailleurs, ce qui primait puisque, comme l'a expliqué le chanteur, "pas de besoin de décor mais des corps". 
Voici quelques échantillons des costumes de scène des plus seyants : 
"Marie-Jeanne" de Joe Dassin
"Starmania" de Balavoine

"Salade de fruits" de Bourvil




"Big bisous" de Carlos
La nuisette légère est encore revêtue sur un haut : 

...mais cela ne saurait durer pour les interprétations de "Roses blanches" de Berthe Sylva, "Où sont les femmes?" de P. Juvet ou "Comme un garçon" de S. Vartan :



Pour "Cette année-là" (souvenez-vous, l'année 1962) de Claude François, une superbe robe de scène utilisée aussi pour "Je suis malade" de Serge Lama : 


                         

Pour la dernière partie du concert, les artistes ont attaqué le rayon des justaucorps, préalablement séchés près du poële à gaz (comme à la maison!), pour interpréter, entre autres, "Les trompettes de la renommée", "Les demoiselles de Rochefort" : 



Un duo complice prêt à toutes les pitreries en fonction des réactions du public qui a déjà joué dans des lieux aussi variés et voire décalés (c'est un peu le but) qu'"une grange dans les Landes, un jazz bar en centre ville, une squat de punks sur le port, un garage associatif, une galerie d'art branchée, une salle des fêtes moisie, une cantine de quartier, un after associatif, une guinguette, un théâtre ou une cave, une forêt ou une vitrine..." explique leur site internet http://electrogene-le-groupe.fr/argumentaire-de-vente.html, avec un lieu fétiche, celui du "Panier fleuri" à Bordeaux.

Dotés de la devise imparable "frôler le bon goût sans jamais y tomber", les artistes proposent une entrée en matière explicite où l'on annonce au public que le morceau est joué en premier car il est toujours raté! Chaque chanson était interprétée selon l'humeur et l'osmose avec le public. Cela produit d'ailleurs un concert unique à chaque fois car, comme on nous l'explique, le groupe "Electrogène ne fait jamais deux fois la même chose, parce que ça dépend beaucoup de là où ça se passe et, bien sûr, de qui est là!". La formation de comédien du chanteur y contribue généreusement. Ainsi, c'est dans une version Dylan en se pinçant le nez que "Tous les garçons et les filles de mon âge" ont été interprétés, "Comme un garçon" était joué sur l'air de "j'aime regarder les filles". Pour "Starmania", les interprètes ont transformé les "on" en "nous" jugés plus corrects pour une chanson mais évidemment, comme l'a confié le chanteur, cela "rajoute des pieds!". On a entendu du groove, du rock et autres genres musicaux pour détourner avec jubilation les "plus beaux textes de la francophonie". Pas de discrimination parmi les chanteurs cibles de nos artistes : tout le monde ou presque y est passé de Carlos à Brel en passant par Yves Duteil, Johnny, J. Ferrat, Serge Lama, Sylvie Vartan, Nino Ferrer, G. Bécaud...Toutefois, ils reconnaissent manifester une attention particulière pour les chanteurs de droite et les chanteurs morts, disent-ils, en ajoutant : "ce sont souvent les mêmes". 

Un moment endiablé, des artistes loufoques qui ont égréné quelques blagues entre les chansons pour rajouter à l'humour. Un instant de détente pour revisiter, d'une autre manière qu'à la télé le samedi soir avec les chanteurs à la mode, les monuments de notre répertoire musical français.


 Texte et photos : Laura Sansot

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