Le 3 juillet, nous avons retrouvé Freed Worms déjà rencontré en octobre 2015 au Café Lib' de Bourrou.
Après une tournée en Allemagne en avril dernier, ultime étape de deux ans de concerts pour promouvoir son deuxième album, Reboot,
le voici revenu dans ses terres périgourdines. Il confie lui-même qu'il tourne finalement davantage à l'étranger qu'en France, se produisant aussi en Belgique et aux Pays-Bas. 2017 devrait voir Freed Worms tourner en Scandinavie et en Europe de l'Est.
Outre-Rhin, Fred a proposé au quatuor de musique de chambre Physalis de l'accompagné sur 4 dates de la tournée. L'auteur compositeur interprète Villamblardais les a découverts lors d'un concert dans le cadre du festival de la Ruche musicale en Dordogne trois années auparavant. Affectionnant ce genre musical, il a été impressionné par les jeunes talents.
Un quatuor formé il y a 4 ans mais dont 3 des membres avaient déjà l'habitude de jouer ensemble,
notamment dans le cadre de l'ensemble Ponticello. Ils se sont rencontrés dans le sud de la région parisienne.
De gauche à droite:
Sophie Piat à l'alto, Samuel Bonifait au violon, Thibault Seillier au violoncelle, Camille Poirier au piano.
Encouragé par un moment de convivialité après leur prestation, il a osé les aborder et leur demander de participer à son projet de deuxième album. Samuel Bonifait, violoniste et compositeur, a fait les arrangements d'un morceau de Freed Worms marquant ainsi le début de leur collaboration. Physalis a donc participé à l'enregistrement du titre That did not work, deuxième chanson du concert ce soir-là. "Comme un galop d'essai", a expliqué Fred, les quatre jeunes gens et le songwriter se sont produits lors d'un concert l'année dernière. Visiblement ravi de cette expérience et de cette association avec des "personnes gentilles, faciles à vivre, fiables et sensibles", l'initiateur du projet, qui multiplie les occasions de rencontres musicales sur scène, les a sollicitées pour sa tournée allemande mais aussi pour des concerts en Dordogne après une résidence au Sans Réserve de Périgueux.De gauche à droite:
Sophie Piat à l'alto, Samuel Bonifait au violon, Thibault Seillier au violoncelle, Camille Poirier au piano.
Le moment était émouvant pour la formation réunie au Café Lib' de Bourrou car ce concert était le dernier de ces 8 dates en "full band". Les Freed Worms se sont d'ailleurs chaleureusement remerciés publiquement de leur collaboration réciproque et des moments riches partagés ensemble. Ils semblaient fiers et heureux de leur expérience.
Malgré la complexité que représentait l'organisation des répétitions entre des musiciens installés dans le Centre de le France, la Normandie et Bruxelles et un chanteur domicilié en Dordogne, le résultat était étonnant et fort réussi. Le public, sûrement attiré par la réputation de l'un et des autres, est d'ailleurs venu nombreux et a particulièrement apprécié.
Le concert se composait de trois parties. La première et la troisième donnaient à entendre des morceaux interprétés par Freed Worms en duo, trio et quintet.
Même en ayant assisté au précédent concert de Freed Worms au Café Lib' avec des morceaux en anglais pour la plupart (Much in the windows, The car, the house and the flat screen, Kill the pain en mémoire d'une amie trop tôt disparue, The world still alive, No sleep, Leaving, In the air, Homeless kids, en souvenir des gamins des rues qu'il a aidés dans sa vie passée de travailleur social, Go on, Unfair, Every Day) et en français moins nombreux (Humaine est l'erreur, Petit Etre), on était particulièrement touché par celui-ci car le travail avec le quatuor "habillait" les morceaux, selon les termes du chanteur, leur donnait une autre dimension, la formule guitare/voix offrant un rendu, plus nu, plus brut. Les Freed Worms à cinq renforçaient le côté émotionnel et la touchante mélancolie des morceaux de Fred déjà bien présent dans la mélodie et les textes. La douceur, le plaisir et la sérénité des cinq musiciens jouant ensemble semblaient gagnait l'ensemble du public. On ressentait ainsi une belle union et un plaisir partagé. Les cordes du violon ou de l'alto effleurées pour clôturer plusieurs morceaux mais aussi les pizzicati donnaient une grande légèreté à la prestation.
L'association à priori étonnante renforçait aussi la puissance de l'ensemble du spectacle que le public éprouvait particulièrement en fin de concert voulu à la fois éclatant et profond avec cette reprise de Renaud, Mort les enfants, extraite de l'album Mistral gagnant paru en 1989, Petit Etre de Freed Worms, cette reprise de Mano Solo, Toujours quand tu dors, issue de l'album La marmaille nue, et enfin une autre chanson du deuxième album, Every Day.
En septembre, Freed Worms prendra le chemin des studios pour l'enregistrement de son troisième album. Il estime avoir près de quatre-vingt chansons dans ses tiroirs et en a retenu une vingtaine, composées pour la plupart ces deux dernières années. Les musiques sont quasi-toutes prêtes, un tiers des textes est déjà abouti et le reste le sera à la fin d'un été studieux puisque ses deux prochaines dates auront lieu fin août au Lembarzique (le 26) et à nouveau au Café Lib' (le 27). Il partagera l'affiche avec un duo franco-britannique ITCH (If This Can Help), qui a ouvert pour lui, alors qu'il se produisait à Cologne. Les trois musiciens se sont trouvés et Fred a décidé de les inviter en Dordogne. A l'automne, il espère sortir un EP en live, actuellement en cours de mixage, du concert au Sans Réserve du 30 juin.
Quant au Quatuor Physalis, il entamait dès le 8 juillet suivant plusieurs concerts sur le territoire, comme chaque année lors de la deuxième semaine de juillet.
Le groupe Ponticello et le quatuor Physalis devaient s'y produire dix jours plus tard (13 juillet) ainsi qu'à Issac (16 juillet). Une journée Migrants devait avoir lieu le 17 juillet puis des lectures musicales avec La Muse et moi et deux ensembles musicaux (22 juillet) terminaient le programme de ce mois.
Ce dimanche à la campagne s'achevait par un moment de convivialité, comme toujours dans ce lieu tout à la fois très vivant et paisible, par des tapas proposés par une habitante du village, Yvette.
Une roulotte avait même fait escale pour la nuit.
Retrouvez l'actualité de Freed Worms sur : http://freedworms.free.fr/
celle du Quatuor Physalis sur : https://www.facebook.com/Quatuor-Physalis-1655628694653893/
et celle du Quatuor Ponticello sur : https://www.facebook.com/quatuorponticello/?fref=ts
Texte et photos : Laura Sansot
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