Pour sa 7è soirée, le 23 mai, festival de la Vallée s'installait à Grignols et proposait un programme musical autour des Brigades vocales, du groupe La Quincaillerie déjà évoqué sur le blog (http://artpericite.blogspot.fr/2015/01/la-quincaillerie-au-cafe-lib-de-bourrou.html) et du spectacle musical et humoristique "Le quatuor de la tour des anges" par la Compagnie Les pièces jointes.
Entre les 2 premières formations et le spectacle, le public était invité à partager les plats variés proposés pour les commerçants du village autour de la place, dans une ambiance tout à fait conviviale.
On a même vu les Brigades vocales s'associer au groupe La Quincaillerie pour une fin de repas très musicale!
Paul et Thomas de la Quincaillerie étaient en chemisette à carreau et Adrien assis était en chemise bordeaux.
Toujours une décoration originale proposée par chaque village.
On a retrouvé le thème de cette année, celui de "la Vallée s'écrit"... ou s'écrie!
Pour introduire le spectacle de 21h30, Agnès Garcenot a proposé que la salle archicomble lance un cri devenu rituel depuis le début de cette 22è édition de la Vallée.
Puis, les comédiens de la Compagnie Les Pièces jointes ont débuté leur spectacle, le premier de ces 4 artistes originaires de Gironde composés de 4 comédiens chanteurs.
http://lespiecesjointes.wix.com/les-pieces-jointes#!quatuor/c1elb
Il nous a été expliqué, en mode d'introduction, que la mission de cette compagnie est de "combattre l'isolement et la misère culturelle, qu'elle est au service de la musique vivante", "pour redonner le goût du langage universel qu'est la polyphonie vocale".
Le quatuor nous embarquait alors en nous faisant l'article : "nous chantons dans votre salon, invitez vos amis, ce sera de bon ton". Et en effet, nos joyeux lurons, vêtus comme pour un concert de haut vol ou une soirée de gala, étaient tous disposés à nous présenter un concert de haute tenue a capella pour public guindé. Sauf que le public comprenait bien vite que l'humour était au rendez-vous. Les standards classiques ou modernes étaient revisités, présentés de façon décalée ou tournés en dérision. Après un sketch autour de coupes de champagnes, Mlles Constance, Anne-Sophie, Monsieur Michel et Thierry nous interprétaient quelques passages de La lettre à Elise, l'Ave Maria, Carmen puis reprenaient la chanson de Claude Nougaro Amstrong. Une petite leçon humoristique sur le beat et l'after beat succédait à une explication très gestuelle des diverses combinaisons (BTAN, TABN...) que pouvait produire ce quatuor composé d'une soprano (France Turjman), d'une alto (Sophie Etcheverry), d'un ténor (Stéphane Detrain) et d'un baryton (Michel Autier). Car si l'on s'est bien amusé durant ce spectacle, la qualité musicale n'était pas en reste pour tous ces artistes formés de façon professionnelle. Sophie Etcheverry est par exemple membre du choeur de l'Opéra de Bordeaux.
Tout en buvant du champagne, il était de "bon ton" de citer Shakespeare : "l'homme qui n'a pas de musique en lui et qui n'est pas ému par le concert des sons harmonieux est propre aux trahisons, aux stratagèmes et aux rapines". Sous le patronage du fameux poète et dramaturge, le concert repartait avec une parodie de James Bond avec un final de circonstance :
Après la reprise de la musique de La Boum interprétée par un Monsieur Michel séducteur accompagné de ses acolytes très sérieux dans une chorégraphie impayable, un petit cours avec moult références historiques sur le doo-wop était dispensé avec démonstration musicale à l'appui. Si tout s'est bien passé sur Only You des Platters, Dancing Queen d'Abba a créé la zizanie entre les comédiens (on ne vous dira pas pourquoi, allez voir le spectacle!) mais tout est reparti comme en quarante avec Bambino de Dalida. Le spectacle devenant de plus en plus déjanté, il a vu la comédienne se déplacer au milieu de l'auditoire pour interpréter Les nuits d'une demoiselle de Colette Renard au grand dam de ces camarades de scène. Pour remettre de l'ordre dans tout cela et redonner quelque dignité à la représentation, il a été décrété qu'un peu de poésie s'imposait : quelques éléments didactiques sur la prosodie, Over the Rainbow et des bulles de savon lancées à l'auditoire en ont fait office puis l'on est passé à la poésie urbaine, au slam et à Diana Ross.
Outre le travail des chanteurs comédiens, on aura pu saluer la mise en scène de Jérôme Martin très efficace pour produire un spectacle drôle et enlevé. Les arrangements et la direction musicale de Sonia Nédelec auront contribué à en faire un spectacle musical, si ce n'est de "bon ton", d'excellente qualité.
Pour clôturer la soirée, La Quincaillerie reprenait du service sous les barnum pour quelques spectateurs encore bien réveillés. Quelques morceaux de sa composition a capella ou accompagnés d'un tambour, d'une guitare et d'une cornemuse ou des chansons à répondre étaient proposés. On aura apprécié l'esprit toujours bon enfant et festif de ce jeune groupe (qui fêtait sa 1ère année d'existence le jour-même!) attachant et original qui continue son chemin avec détermination.
Pour vous donner quelques nouvelles, le groupe a de nombreuses dates en prévision : de la fête des voisins à Périgueux le 29 mai à la fête de la musique à St Aquilin le 20 juin en passant par des concerts au Poulailler de Fred à Bordeaux pour le week-end des 5 et juin et il y en a d'autres encore en juin, le groupe ne chôme pas!
http://www.collectifquincaille.com/#!ou-quon-joue/c21k9
Il a aussi un projet collectif dans le cadre du Collectif Quincaille, auquel le groupe reverse ses cachets, au mois d'août : 10 jours du 3 au 10 août dans les Corbières afin de proposer un spectacle vivant avec les copains du groupe Talabast, soit une dizaine de personnes parties pour une nouvelle aventure. L'objectif, explique Adrien Fossaert, est de "proposer à des musiciens de se rassembler pour créer des évènements, pour réfléchir, promouvoir la culture dans notre territoire et se demander comment l'exporter ailleurs". A ce propos, on apprend qu'il est aussi prévu que le groupe parte en tournée 15 jours en Irlande du 17 au 29 août. Dans ce pays, on apprécie particulièrement la chanson traditionnelle française, poursuit Adrien et c'est l'occasion de précieux échanges entre les cultures. Précisons que le groupe travaille sans subvention et, malgré tout, souhaite "se débrouiller pour que la culture vive". Un courage et une volonté qui font plaisir à voir parmi cette jeune génération de musiciens. La relève est assurée!
Texte et photos : Laura Sansot
Entre les 2 premières formations et le spectacle, le public était invité à partager les plats variés proposés pour les commerçants du village autour de la place, dans une ambiance tout à fait conviviale.
Toujours une décoration originale proposée par chaque village.
Pour introduire le spectacle de 21h30, Agnès Garcenot a proposé que la salle archicomble lance un cri devenu rituel depuis le début de cette 22è édition de la Vallée.
http://lespiecesjointes.wix.com/les-pieces-jointes#!quatuor/c1elb
Il nous a été expliqué, en mode d'introduction, que la mission de cette compagnie est de "combattre l'isolement et la misère culturelle, qu'elle est au service de la musique vivante", "pour redonner le goût du langage universel qu'est la polyphonie vocale".
Tout en buvant du champagne, il était de "bon ton" de citer Shakespeare : "l'homme qui n'a pas de musique en lui et qui n'est pas ému par le concert des sons harmonieux est propre aux trahisons, aux stratagèmes et aux rapines". Sous le patronage du fameux poète et dramaturge, le concert repartait avec une parodie de James Bond avec un final de circonstance :
Après la reprise de la musique de La Boum interprétée par un Monsieur Michel séducteur accompagné de ses acolytes très sérieux dans une chorégraphie impayable, un petit cours avec moult références historiques sur le doo-wop était dispensé avec démonstration musicale à l'appui. Si tout s'est bien passé sur Only You des Platters, Dancing Queen d'Abba a créé la zizanie entre les comédiens (on ne vous dira pas pourquoi, allez voir le spectacle!) mais tout est reparti comme en quarante avec Bambino de Dalida. Le spectacle devenant de plus en plus déjanté, il a vu la comédienne se déplacer au milieu de l'auditoire pour interpréter Les nuits d'une demoiselle de Colette Renard au grand dam de ces camarades de scène. Pour remettre de l'ordre dans tout cela et redonner quelque dignité à la représentation, il a été décrété qu'un peu de poésie s'imposait : quelques éléments didactiques sur la prosodie, Over the Rainbow et des bulles de savon lancées à l'auditoire en ont fait office puis l'on est passé à la poésie urbaine, au slam et à Diana Ross.
Outre le travail des chanteurs comédiens, on aura pu saluer la mise en scène de Jérôme Martin très efficace pour produire un spectacle drôle et enlevé. Les arrangements et la direction musicale de Sonia Nédelec auront contribué à en faire un spectacle musical, si ce n'est de "bon ton", d'excellente qualité.
Pour clôturer la soirée, La Quincaillerie reprenait du service sous les barnum pour quelques spectateurs encore bien réveillés. Quelques morceaux de sa composition a capella ou accompagnés d'un tambour, d'une guitare et d'une cornemuse ou des chansons à répondre étaient proposés. On aura apprécié l'esprit toujours bon enfant et festif de ce jeune groupe (qui fêtait sa 1ère année d'existence le jour-même!) attachant et original qui continue son chemin avec détermination.
Pour vous donner quelques nouvelles, le groupe a de nombreuses dates en prévision : de la fête des voisins à Périgueux le 29 mai à la fête de la musique à St Aquilin le 20 juin en passant par des concerts au Poulailler de Fred à Bordeaux pour le week-end des 5 et juin et il y en a d'autres encore en juin, le groupe ne chôme pas!
http://www.collectifquincaille.com/#!ou-quon-joue/c21k9
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| Paul Jochmans |
Les frères Fossaert (Adrien et Thomas)
Texte et photos : Laura Sansot
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