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29/05/2017

UN APRES-MIDI AU FESTIVAL DES ARPENTEURS : RETOUR EN PHOTOS

Les 20 et 21 mai, se tenait sur les pentes du village de Castelanaud La Chapelle la sixième édition du festival Les Arpenteurs.
Le festival est une des propositions de La Ruche à Brac, une association créée en 2008 qui réunit un collectif d'artistes. Depuis 2011, chaque année (sauf en 2016), l'Amicale laïque du village et l'association mettent leurs forces en commun pour proposer un parcours artistique à prix libre dans les ruelles et sur les places le samedi et le dimanche après-midis.
A cela s'ajoute un concert le samedi soir précédé d'un apéritif et d'un repas. La mairie soutient logistiquement et financièrement ce festival tout comme le Conseil Départemental.
Les différents évènements ont lieu hors de la période touristique afin de s'adresser à un public local de tous les milieux sociaux en mettant en scène des artistes essentiellement périgourdins. Le Lazare déambule a lieu en juillet, l'Etrange promenade en septembre et pendant la période hivernale, des soupes aux histoires sont programmées.
L'association "s'emploie à continuer à semer l'Art, à le replanter, à l'arroser, à en prendre un soin permanent pour ne pas le laisser dépérir, à oeuvrer en somme pour transcender un quotidien de plus en plus difficile pour beaucoup, pour participer ensemble à la construction du monde de demain".
 
photo extraite de l'album diffusé sur facebook : 
https://www.facebook.com/groups/111216558916472/
La déambulation commençait par un spectacle des clowns Aglaé Paquet et Marcelito interprétés par Martine  Szontagh et Alain Brindel.
 
Sur le chemin en déambulant vers le spectacle suivant, des petits mots étaient cachés dans la muraille...
 
 
avant de découvrir une installation de Nada Pons.
Une petite séquence théâtrale "Un amour imaginaire" succédait à ces propositions plastiques. Les comédiens de la compagnie de Périgueux Les 24 Compagnie Timothée François et Noémie Richard présentaient des extraits revisités avec humour d'Un songe d'une nuit d'été, du film Hôtel du Nord et de Roméo et Juliette.
Miles Siefridt engageait sur la place de l'église une improvisation basée sur des interactions avec le public et les éléments du décor naturel. Il n'hésitait pas à s'amuser avec la cloche qui retentissait, avec un chien, à faire tourner dans les airs des enfants (les siens) qui semblaient y prendre grand plaisir, à jouer avec un appareil photo d'un membre du public, à escalader un arbre, à créer une relation étroite  avec un calvaire voire christique avec une église... à défaut d'y pénétrer.
https://studiosensitive.com/
 
Dos à une splendide vue sur la Dordogne, 
Jocelyn Dorangeon, un jeune slameur, accompagné d'un musicien, se lançait dans de belles odes à la nature (à l'eau, à la mauve...) décrivant des mondes où l'homme serait en communion avec elle sans chercher à la dominer.


Tandis que Youri Sprogris se produisait au violoncelle pour des samples et improvisations,  
en contrebas, Christophe Doullay élaborait des sculptures  devant les spectateurs.
De la même manière, le plasticien Stéphane Montmailler se livrait à une peinture à la main en direct, prenant appui sur le corps d'un individu caché derrière un drap noir, pour élaborer l'oeuvre intitulée "Lutte contre soi-même".
Plusieurs de ses réalisations étaient exposées dont ces étranges animaux en pièces de récupération.
 
La compagnie Keruzha, créée en 2015, donnait à voir et à entendre des chants à capella et danses contemporaines en hommage aux béguines. Ces femmes du Moyen-Age ont expérimenté un mode de vie originale. Vivant dans le cadre d'un ordre monastique, elles ne prononçaient pas pour autant des voeux perpétuels et s'affranchissaient, du moins pour un temps, de la tutelle ecclésiastique, instaurant "un dialogue amoureux de l'âme et de Dieu".
 
Le long du mur conduisant à cette scène improvisée au bord d'un lavoir, de petits textes sur l'amour et la liberté étaient accrochés.
 
Ann Dehullu, artiste plasticienne, proposait une pénétrable réalisée avec des déchets récupérés après un rallye.
Sylvie Faupin, photographe amateur exposait sa série "Si vous voyez de la lumière, entrez".
 
Au point info et à la buvette, terme de la déambulation, où de la documentation sur les artistes et l'association était en libre consultation,  
Adeline Ruescas maquillait les enfants sur le thème de la nature.
 
La manifestation accueille chaque année en moyenne 1000 à 1200 visiteurs sur les deux jours et l'association espère que les spectateurs seront aussi nombreux pour les prochains évènements : St Lazare déambule le 15 juillet puis l'Etrange promenade les 24 et 25 septembre.

Texte et photos : Laura Sansot

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